Page 35 - Collection Insectes
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Botanique. iq
produit des gondolements dans le papier, et,
dans l’eau, des courants qui bouleversent tout et
entraînent parfois le fragment dans une fuite désas
treuse. C’est un petit jeu de patience duquel, avec
un peu d’habitude, on arrive toujours à bout. On peut
d’ailleurs améliorer grandement les choses en faisant
reposer la feuille de papier immergée, non sur le
fond même de la cuvette, mais sur une petite plaque
de liège ou de bois de l’épaisseur, par exemple, de
celle des boîtes à cigares, et que l’on maintient dans
la profondeur avec la main gauche. Au moment
voulu, on laisse remonter lentement la plaque, tou
jours revêtue, naturellement, de sa feuille de papier
et, peu à peu, l’Algue se trouve étalée à la surface
de cette dernière.
- Voici donc notre Algue étalée sur la feuille de
papier. La première chose à faire est de l’incliner
fortement, ou même de la tenir verticalement, pour
faire écouler le surplus de l’eau, ce qui dure au plus
une minute. Ensuite on met, bien à plat, la feuille
de papier écolier sur deux ou trois feuilles de papier
buvard ou de papier gris d’herbier, l’Algue en
occupant la face supérieure. Sur cette dernière, on
place délicatement, bien à plat, un fragment de toile
fine quelconque (mouchoir, etc.) ou de mousseline,
et, sans y toucher, on recouvre le tout d’un petit
matelas de feuilles de papier buvard, sur lequel on
peut à nouveau placer d’autres Algues préparées de
la même façon. Quand la superposition est achevée,
on met sur le paquet une planchette recouverte de
poids lourds. Le lendemain ou le surlendemain, on
défait la pile et on remplace le papier buvard, devenu
trop humide, par du papier buvard sec, mais sans
toucher aux Algues elles-mêmes ni à la mousseline