Page 4 - Coeurs Vaillants Num 37
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OU VOLER DE





                                           SES PROPRES




                                                                      AILES











                                                                UI d’entre nous n’a encore jamais vn passer dans les
                                                              O  airs cet espèce d’avion silencieux, élégant et équilibré,
                                                                 que l’on nomme planeur. A bord se tient un homme, un
                                                              homme seul qui, attentif à toutes les variations des courants
                                                              d’air, lutte pour maintenir son véhicule, le faire ou l’empêcher
                                                              de descendre ou de monter.
                                                                A bord des planeurs, des hommes font avec leur intelli­
                                                              gence ce que les oiseaux font par instinct, C’est le seul titre
                                                              de gloire, du vol à voile, mais quel titre.

                                                                                LES PIONNIERS

                                                                De tout temps, l’homme a voulu imiter le vol des oiseaux,
                                                              et l’expérience malheureuse d’Icare n’a fait qu’aiguiser son
                                                              appétit. Le premier homme qui réussit en 1893 à voler sur
                                                              un planeur se plaisait à déclarer que chaque fois qu’il voyait
                                                              tourner des oiseaux dans le ciel il avait envie de faire comme
                                                              eux. Cet homme s’appelait Lilienthal, et ce qu’il écrivit après
                                                              ses expériences reste la règle d’or des amateurs de vol à voile :
                                                              « On peut voler sur de longues distances avec une ïnachine
                                                              très simple, sans effort anormal, et cette sorte de vol libre et de
                                                              déplacement sûr à travers l’air donne plus de plaisir qu’aucune
                                                              autre espèce de sport ».
                                                                Le plus gros problème était de faire décoller le planeur. On
                                                              se servit des pentes abruptes, des ballons qui larguaient à
                                                              une certaine hauteur. Depuis, de nombreux progrès ont été
                                                              accomplis, les planeurs sont remorqués par des avions ou
                                                              lancés à l’aide de treuils.

                                                                       LA PRATIQUE DU VOL A VOILE

                                                                Le vol à voile est un sport, il n’est pas utile de revenir là-
                                                              dessus. Certes de nombreux modèles de planeurs existent
                                                              dans le commerce, mais on trouve dans les aéro-clubs des
                                                              adeptes qui construisent eux-mêmes leur appareil et le perfec­
                                                              tionnent au fur et à mesure des vols qu’ils accomplissent.
                                                                Quoi qu’on puisse en dire, c’est aussi un sport d’équipe. Les
                                                              pratiquants se retrouvent, pour la plupart, dans des clubs où
                                                              chacun partage les tâches et les responsabilités. Les quatre
                                                              ou cinq personnes, qui en un moment déterminé, participent à
                                                              l’envol d’un camarade prendront tout à l’heure sa place dans
                                                              l’appareil.                                '
                                                                En France, il y a plus de 20.000 licenciés dans cette spécialité.
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