Page 34 - Coeurs Vaillants Num 37
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         7.  Alors Lestaque s'énerve, montre sa carte de la police. Im­  8.  Mais Braweyn — le faux Carlier, car c'est lui — est parti en
       pressionné, le garçon consent alors à dépeindre physiquement   courant vers la rue Guynemer. Lestaque et Bastagaille l'aper­
       l'étrange client. Lestaque et Bastagaille se regardent : ce signa­  çoivent au moment où il entre dans une voiture. « Coquin de sort,
       lement correspond à celui de l'homme qu'ils ont sauvé sur la   dit Lestaque, et ma voiture à moi qui est stationnée à cent mètres
       route de Meudon. « Par où est-il allé en sortant? » demande Les­  d'ici ! » Il s'élance en courant, mais l’autre déjà a démarré. Les­
       taque. — « Par là. » — « Viens, Bastagaille, il faut le retrouver.   taque va y renoncer quand il aperçoit une station de taxis.
       Il a certainement d'autres détails à nous apprendre. »






















         9.  Lestaque et Bastagaille montent dans un taxi. Une poursuite 10. « Vous n'avez pas vu le feu rouge? dit‘le motard. Vos
        s'engage, mais l'inconnu brûle un feu rouge et le chauffeur de taxi   papiers. » Alors Lestaque, furieux, intervient : « Vous n'auriez
        s'arrête. « Continuez, dit Lestaque. J’en prends la responsabilité,   pas pu arrêter, plutôt, la voiture qui nous précédait et qui, elle
       je suis de la police. » Il montre encore sa carte, le chauffeur   aussi, a brûlé le feu rouge? Ce chauffeur de taxi n'a agi que sur
        démarre ; mais à ce moment, sorti d'on ne sait où, un agent moto-   mon ordre : inspecteur Lestaque, de la Police judiciaire. » Le
        cycliste, sifflet aux lèvres, vient se planter devant le taxi qui se   motard salue et s’éloigne, le chauffeur de taxi ne sera pas inquiété,
        voit contraint de stopper net.






















         11. Mais l'inconnu est loin maintenant et introuvable. Lestaque   12. « Que faisons-nous du prisonnier, alors ? » demande Steller.
        ne devra se contenter que des éléments qu'il possède. Pendant   — « Il nous servira d’otage pour être tranquilles jusqu'à la fron­
        ce temps, dans le living-room 4e la villa, Graviani et Steller   tière. Après, ma foi, nous verrons... » Et il termine par un ricane­
        tiennent, eux aussi, conseil. « Si nous n'avons aucune nouvelle   ment qui laisse présager des intentions redoutables. A ce mo­
        de Bandol cet après-midi, dit Graviani, c'est que tout le réseau a   ment, le téléphone sonne. « C'est sûrement Bandol », dit Gra­
        été découvert. Dans ce cas, nous n’allons pas rester ici à attendre   viani ; et il bondit vers l'appareil. Mais la voix qui lui vient, de l'autre
        qu'on nous prenne. »                                  bout du fil, le fait blêmir. « Graviani ? Je vous préviens que nous
                                                              tenons le dossier Z... »
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