Page 41 - Coeurs Vaillants Num 35
P. 41

39


                                                 LE COIN DES BRICOLEURS




                                                          FAITES VOS


                                     CONSTRUCTIONS NAVALES




      Faire de la radiocommande lorsque   saire. Si curieux que cela paraisse   d'agir sur le gouvernail. Et si cela ne suf­
     l'on n'en a jamais fait, il faut bien avouer   quant à la simplicité, il suffit aujourd'hui   fit pas, pourquoi ne pas commander le
     que cela effraie un peu. A tort, on doit le   d'avoir à terre, c’est-à-dire avec soi le   fonctionnement de la sirène, du mouil­
     dire tout de suite. Bien sûr, s'il fallait que   long du quai, un petit émetteur dont la   lage ou du relevage des ancres, d'une
     l'amateur construise tout de ses mains,   portée utile est généralement de l'ordre   mise en route et de l'arrêt d'un récepteur
     il serait rare qu'il atteigne le but visé.   de 500 m. Si l'on a eu soin d'équiper son   à bord, figurant l'orchestre d'un paque­
     Heureusement, le commerce nous offre   modèle réduit d’un récepteur susceptible   bot de luxe?
     maintenant tout ce dont nous pouvons   d'être accordé sur l’émetteur, notre   Ce récepteur, dont la figure 2 nous
    avoir besoin pour actionner les ma­   navire sera en liaison constante avec   donne une idée, est fort simple à mettre
     quettes.                             son pilote, très terrien certes, mais effi­  en place, puisqu’il est préparé à l'inten­
                                          cace. Voyez-le, cet émetteur : il ne pèse   tion des jeunes usagers. Ou encore des
     MAITRE A BORD... A DISTANCE          que 1,970 kg ; il est donc ultra-transpor­  usagers plus âgés n’ayant jamais fait de
      Mais commençons donc par le com­    table, car il n'utilise que deux piles :   radio. Mais comme en toutes choses
     mencement. Il existe, en radio, des émet­  l'une de 1,5 volt et l'autre de 67,5 volts   il convient de débuter avant de se livrer
    teurs divers : France I, France II, France   (fig. 1).                     aux acrobaties des chevronnés, nous
     III, Luxembourg, Europe I ettantd'autres.                                 allons voir, pour finir, dans le prochain
     De l'émetteur, on parle, on joue et ces   QUE SE PASSE-T-IL A BORD?       article, qu'une seule et unique com­
    sonorités diverses atteignent les récep­  Il existe tout simplement un appareil   mande — procédé le plus économique
     teurs situés un peu partout. Or, au lieu   récepteur chargé de recevoir les ondes   par conséquent — peut permettre d'obte­
     d'actionner un haut-parleur, on devine   de l'émetteur et d’y obéir, bien entendu.   nir de jolis résultats susceptibles d'éton­
     qu’il est encore plus simple qu’une   Mais cette obéissance n'est pas limitée   ner votre entourage.
     onde atteigne un récepteur chargé seule­  à telle ou telle opération : on peut com­  (A suivre dans « C. V. », n° 37.)
     ment d'agir sur un interrupteur. Dans   mander le moteur de propulsion de la
    ces conditions, on actionne, à distance,   ou des hélices. Il est possible également            M. RACINE.
     la mise en route — ou l'arrêt — d'un mo­
    teur de propulsion entraînant une hélice.
     Ou encore, plus simplement, nous
     n’agirons que sur un moteur de gouver­
     nail, ce dernier prenant l’une des trois
     positions : ligne droite, bâbord ou tri­
     bord. Il faut remarquer dès à présent que
     ce procédé est le plus simple, donc le
     premier à considérer pour nos premiers
    pas en radio-commande; le moteur de
     propulsion tournant sans arrêt, la varia­
    tion de position du gouvernail suffit à
    faire faire des évolutions spectaculaires
    à un navire évoluant dans un bassin,
    étang, lac, etc... selon ce dont on dis­
     pose. On commence par là et, par la
    suite, il devient possible d'agir sur de
     multiples commandes. Nous connais­
    sons des bateaux qui reçoivent vingt-
     deux commandes différentes et y
    obéissent. Mais cela est du grand art et il
     importe, là comme ailleurs, de com­
     mencer par le plus simple pour conti­
     nuer par le plus difficile.
     LA RADIO-COMMANDE EST-ELLE
         A LA PORTÉE DE TOUS?
      Hier, non. Aujourd'hui, oui. La raison
    en est simple. Hier, il fallait tout faire de
    ses mains. Aujourd'hui, le nombre
    constamment croissant d'adeptes a
    permis au commerce d’offrir le néces­
   36   37   38   39   40   41   42