Page 39 - Coeurs Vaillants Num 05
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LE COIN DES BRICOLEURS
FABRIQUONS DES
MARIONNETTES (III)
Dans les deux derniers numéros, nous vous avons donné
quelques idées pour fabriquer des marionnettes qui soient à la
fois bon marché et artistiques. Votre marionnette doit donc être
maintenant assez avancée : elle a un squelette et elle est
habillée. Il lui manque pourtant une âme. Son âme, c'est sa
tête. Comment nous y prendrons-nous ?
Disons d’abord qu'aux deux moyens donnés il y a quinze
jours pour faire la forme de la tête (une gourde de plastique ou
une boîte de conserve) s’en ajoute une autre dont nous vous
donnons le modèle : un vieux bas bourré de chiffons ou de
toute autre chose.
Cette tête doit être habillée. Pour cela, l'envelopper de tissus
que l'on coudra. La couleur du tissu n’est pas sans impor
tance : un monsieur coléreux doit avoir la figure rouge. Au
contraire, le personnage timide comme Pierrot doit être pâle.
Les yeux, la bouche, les sourcils sont faits avec des mor
ceaux de tissus découpés et cousus. Il faut bien entendu
tenir compte du caractère du personnage. Il peut être triste,
gai, coléreux ou lymphatique. Pour cela orienter les sourcils et
la fente des yeux suivant la loi de « Jean qui rit et Jean qui
pleure ». Remarquez par exemple comme les yeux du vieillard
sont rieurs, ceux du voleur tristes, les sourcils du gendarme
coléreux. A cela, naturellement, doivent s'ajouter, suivant le
cas, les moustaches, faites avec des morceaux de laine. On peut
également mettre du poil dans les oreilles ou des sourcils en
broussailles avec les brins de laine identiques (pour le pro
fesseur, par exemple).
Remarquez également que la forme de la tête n'est pas iden
tique suivant les personnages. Celle du gendarme a de larges
mâchoires, car il est autoritaire (gourde en plastique), celle du
professeur, au contraire, est haute avec un front dégarni, car
c'est un intellectuel (boîte de conserve).
Pour compléter la personnalité de votre marionnette,
n'oubliez pas, au besoin, de la coiffer. Nous vous donnons
« l'écorché » d’un képi en carton fort, peint aux couleurs régle
mentaires pour faire votre gendarme.
Toutes ces indications sont valables pour des personnages
conventionnels. Mais il va de soit que les meilleures trou
vailles on les puise... dans son imagination. N'ayez donc pas
peur, suivant la pièce que vous voudrez représenter, de créer
vos propres personnages. Seulement, prudence ! Il ne faut pas
se lancer à l’aventure. Il faut réfléchir, concevoiret, avant d’atta
quer le tissu, dessiner le futur acteur.
Et maintenant, à vous de jouer...
H. S