Page 5 - Coeurs Vaillants Num 03
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 désires                                                     que des projets. En 1946, le ministère de ('Agriculture décide
 A                                                           de se pencher sur le problème du Languedoc. Quelques années
 ' i                                                         plus tard, une commission d'étude est mise en place. Elle se
                                                             transforme en 1955 en « Compagnie Nationale d’Aménagement
 esf /e chamant'Guilhem-le-D/ °mérat'ons du nn^' D’a,M
 Ces                                                         du Bas Rhône-Languedoc ». Cette compagnie va creuser le
 de no   *••• a                                              plus long fleuve artificiel d'Europe. Il prend sa source à Arles ,
 terre                                                       dans les eaux du Rhône, et ses 180 km vont le conduire jusqu'à
 N'ex
 emp  t£ canal ou   1                                        Béziers. Son débit sera égal à celui de la Seine à Paris. Il irri­
                                                             guera plus de 200 000 ha de terres.
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                                                                 5 000 OUVRIERS TRAVAILLENT AU BONHEUR
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 d’ei                                                                       DE 500 000 PERSONNES
 ma'
 an; j                                                         Les travaux ont commencé en 1955 et ils se poursuivront jus­
 Sde Pétanque qui Se quan<4                                  qu'en 1970. Depuis 1959, date de mise en fonctionnement de
 .-------  Sejouentparl                                      la station de pompage de Pichegu (près de la ville d'Arles),
                                                             l’irrigation est commencée dans le Gard. Cette station reçoit
                                                             directement les eaux du Rhône, sa puissance de 39 000 CV
                                                             lui permet d’alimenter le canal principal et d'élever de plus de
                                                             60 m, 13 m3 d'eau à la seconde, qui vont alimenter le canal des
                                                             « Costières du Gard », vers Nîmes.
                                                               Dans toute cette œuvre, le béton est roi. Il revêtira les 180 km
        Ci-dessus quelques phases de la construction du canal   de berges du canal principal, et les 900 km des canaux secon­
        d'irrigation : la pose des conduites, les travaux de la   daires et canalisations. Il équipera 14 km d’aqueduc, 5 500 km
            centrale de Pichegu et le bétonnage du canal.
                                                             de galeries souterraines et 90 ponts. 570 000 m3 de béton, pour
                                                             les 579 000 personnes qui profiteront de cette œuvre, cela ne
                                                             fait jamais qu’un mètre cube par habitant.
                                                               Dans la région de Béziers, il y a toujours eu de l'eau. L'ennui
                                                             est qu'elle arrive toute à la même époque, provoquant des
                                                             inondations, souvent catastrophiques, Aussi, barre-t-on les
                                                             vallées des petits fleuves côtiers par des barrages, qui vont
                                                             créer de splendides lacs artificiels, constituant une réserve
                                                             d’eau pour la période sèche de l’été.
                                                               5 000 ouvriers et des centaines d'ingénieurs travaillent à
                                                             cette œuvre grandiose, que les Languedociens ont crue long­
                                                             temps irréalisable.
                                                                         LE PECHER DU PRINCE CHARLES

                                                               Je me suis rendu dans une des 227 communes rurales qui
                                                             bénéficieront de l’eau du canal. J'ai rendu visite à un viticulteur
                                                             qui, comme c'est la tradition ici, a commencé par m'offrir un
                                                             verre de « Carthagène », vin de sa fabrication. Il sait tout ce
                                                             qu'il peut attendre du canal.
                                                               « Je vois, mon bon monsieur, que vous appréciez mon vin.
                                                             Si vous étiez venu cet été, je vous aurais fait goûter une de mes
                                                             pêches. Elles sont sucrées et douces, mais hélas, comme je ne
                                                              peux pas arroser mes arbres, elles sont trop petites pour que
                                                                                               (Suite page suivante.)
 C.V. 3
        Tout au long du fleuve artificiel poussent les énormes
                   champignons des réservoirs.
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