Page 28 - Au pays bleu
P. 28

«  elles  »  n'y sont jamais.  Je  ne  trouve  que des  escar-

      gots baveux, avec leurs cornes qui ne piquent pas.
           Ailleurs, le ruisseau s'élargit dans des trous de sable
      fin, où le ciel se mire:i et où le soleil danse. C'est là que les
      oiseaux viennent boire et se baigner. Et l'on voit, quand






















      ils sont partis, la  trace  de  leurs  doigts  si minces sur  la
      terre humide ...
           Du matin au soir, le  ruisseau  coule.  Son eau  claire
      bavarde et chante. Elle m'appelle et me dit :
           « Viens jouer avec moi. »
           Maman  me  défend  d'y  toucher,  parce  que  je  me

      mouille. l\1rus je la touche qu.and même, malgré moi.
           C'est si joli, l'eau! On y plonge les mains, on cherche
      à la saisir, et elle glisse entre les doigts. Elle s'échappe en
       gouttes  brillantes  qui  font  une  musique  joyeuse  en
       retombant  dans  le  ruisseau.  Cela  vaut  bien  la  peine
      de  se  mouillèr  un  peu!
           Ou bien, si l'on ne veut pas se mouiller du tout, il faut

                                     -  29  -
   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32   33