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          à la souche le lendemain de sa sortie ; cela empêche
          assez généralement la production de nouveaux essaims,
          mais le meilleur moyen de faire cesser la fièvre d’es­
          saimage est le suivant, qui malheureusement ne peut
          guère être appliqué qu’aux ruches placées isolément
          en plein air.

            Prévention des essaims secondaires. Voici la métho­
          de que décrit M. James Heddon dans son Success in
          Bee-Culture : « L’essaim primaire prend la place de
          la souche, qui est portée à quelques pouces du côté
          nord (les ruches de M. Heddon sont orientées à l’est),
          mais avec son entrée regardant le nord. Dès que la
          nouvelle colonie s’est mise au travail et a bien remar­
          qué son emplacement, soit au bout de deux jours, la
          souche est remise parallèlement à l’essaim, de sorte
          que les deux colonies regardent l’est et se touchent
          presque. Tout en reconnaissant chacune leur propre
          ruche, elles sont, par rapport aux autres colonies, sur
          un seul et même emplacement. Deux ou trois jours
          avant la sortie possible d’un second essaim, soit le
          5me ou le 6me jour après la sortie du premier, pendant
          que les abeilles sont actives aux champs, on enlève la
          souche pour la porter ailleurs. »
            La souche finit par perdre toutes ses butineuses,
          qui vont rejoindre l’essaim, et la fièvre d’essaimage
          est coupée, mais cette perte d’abeilles n’a lieu que
          graduellement, ce qui a une grande importance pour
          la santé du couvain. L’éclosion journalière de jeunes
          abeilles répare les pertes au fur et à mesure. L’essaim
          reçoit de la cire gaufrée et, dès le second jour, ou
          successivement s’il y a plusieurs boîtes, on lui donne
          le magasin à miel de la souche. On en obtient un
          produit à peu près égal à ce qu’aurait rendu la souche
          si elle ne s’était pas divisée.
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