Page 367 - Terre Moderne
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noter les quantités et les prix à la production. Il existe
toujours une marge d'imprécision dans les évaluations
des quantités, mais ceci peut être facilement surmonté
par quelques pesées témoins et par des mesurages
convenables.
On peut envisager de n'inscrire à l 'inventairt:
que les produits destinés à la vente.
Pour notre part, nous ne le conseillons pas puis-
qu'il est toujours difficile de séparer les produits
destinés à être commercialisés de ceux destinés à
être consommés sur l'exploitation.
En ce qui concerne les produits achetés (huile,
essence, engrais, etc ... ) l'inventaire pourra les enre-
gistrer, mais cet enregistrement, sauf cas particulier
où des stocks importants auraient été constitués, ne
présente pas gros intérêt, car les approvisionnements
achetés existant au jour de l'inventaire ne représentent
qu'une fraction infime des capitaux immobilisés.
DÉTERMINATION DU BÉNÉFICE.
L'exploitant ayant ainsi enregistré ses mouve-
ments de fonds et établi ses inventaires d'entrée et
de sortie possède tous les éléments pour établir le
résultat de l'exercice. Il connaît le solde des recettes
sur les dépenses et il connaît le solde particulier de
chacun des éléments constitutifs de son inventaire.
L'addition de ces différents postes lui donnera son
résultat global. Il y aura lieu cependant de corriger
ce dernier de deux éléments essentiels.
Prestations en nature.
Les prestations en nature au profit de l'exploitant
et de sa famille représentent des prélèvements sur
l'exploitation analogues aux prélèvements en espèces
enregistrées au compte privé dans le livre de caisse et
devront être réintégrés dans les recettes. Il est préfé-
rable d'enregistrer mensuellement ces prestations, afin
d'en connaître le montant exact, mais ces dernières
peuvent être évaluées par l'exploitant en fin d'exercice.
Les quantités de lait, de pommes de terre, le nombre
de porcs abattus, etc ... sont connus avec suffisamment
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