Page 10 - Notice historique2

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en 148<) t·st consacrée au même mystère. Il Jaut
savoir que h fête officielle de la Visitation datait
d'un siècle ; le Pape Urbain Vl l'avait rendue
obligatoire en 1389, et dPs Ordres religieux, sur-
tout les Frère,, :\lineurs, ainsi que certains diocè-
ses, surtout l{eims et l'aris, la rélébraient beau-
coup plus tôt. Elle était trè.•s populaire ; spécia!P-
rnent aux endroits de passage. on dédiait des ora-
toires, ch-s chapelles, à ?\otre-Dame de la Visita-
tion, comme de nos jours on en a dédi1' beau-
coup ;\ l'immaculée-Conception. \'os füH,les, <::n-
couragt~S par leurs prêtres, aimaient ce mysti-re
et y trouvaient des C'1Stignements nombreux, sur-
tout des le<ions de chariti'. La gracien,e sainte
\ïergc se hâtant vers les montagw:s de ia Judée
µour saluer sa, cm1sii1è Elisabeth, la sanctification
clu petit sc1i11t Jean. le Magnificat qui est le can-
tique ck 1,, reco:maissance, tn11t cela plaisait fort
à nos dévots aïeux. :\ussi, la popularit(· cle ce
mystère dura plusieurs siècles. Citons des exem-
ples dans nos pays : la chapelle des Voirons,
constïuitc :,;ous ce même vocable par un seigneur
de Langin ; puis l'oratoire élevé au col de Châ-
tillon, entre Cluses d Taninges, et tra11sformf en
chapelle a11 XVIIe siè·cJe sous le nom si Cûnnu <lP
?\otrc-Darne du \lont-Provent ; enfin, à La Ro-
che, la toute première chapelle clc ~otre-Dame de
la B,:nite-Fnntaine. Elle s'élevait anx abnrds de
la source, et saint François de Sales, en 1620,
l'avait dt'diée au mysfrre cle la Visitation. \lais il