Page 25 - Coeurs Vaillants Num 20
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Poisson-Lune en France, Poisson-Soleil
en Angleterre et aux U. S. A., le Môle Ortha-
goriscus Mola de son vrai nom, sur lequel
/yagréa ire la science ichtyologique est encore bien
mal renseignée, fréquente les mers chaudes
triangulaire et tempérées. Nous n'en connaissons jus
ver+'/ca le, qu'alors que trois espèces, dont celui pré
cité, qui vagabonde en Méditerranée aussi
bien que dans l’Atlantique et le Pacifique,
00 vivant çà et là de méduses. Son nom, qui
veut dire masse, le dépeint assez bien avec
son corps court et comprimé latéralement;
de profil, il affecte la forme d’un disque, par
fois d'un ovale ; une petite tête qui se confond
avec le corps, pas de nageoire ventrale ;
ses dorsales et anales, réunies par la caudale,
étroite et discoïdale ; une peau rugueuse
épaisse comme du cuir, des arêtes molles,
des yeux rapprochés pourvus de paupières,
cet animal, aux. ouïes minuscules, peut
dépasser 5 mètres’ de long pour un poids de
4 à 5 tonnes ! Un exemplaire de 3 mètres de
long et de 3,30 m de haut figure au Muséum
de New-York.
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Ne vivant qu’en eau de mer, aimant le
soleil, on capture des individus égarés près
de hos côtes. Par beau temps, ce « molas-
son » semble sommeiller paresseusement
à la surface de l’eau, couch'é sur le côté,
se laissant tranquillement dériver par les
vagues. On peut le capture' avec facilité.
Mais à quoi bon? Sa chair huileuse a une
odeur désagréable; seul, son foie fait les
délices des Japonais et, parait-il, de cer
taines bouches provençales.
Ajoutons que, la nuit, il est lumineux (de
là son nom de Poisson-Lune) en raison sans
doute de son corps abondamment couvert
d’animalcules parasites du genre nocti-
luques.

